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it's my art

16 février 2005

formulaire de bienvenue...

16 février 2005...J+2

Formule de politesse, de circontance...,

how do you do?

je suis Néfertari, ne me demandez pas pourquoi ce choix. Un nom suggéré par le chat de pierre sur mon bureau, from Egypt, miaou....

je commence sur des hésitations.. quoi dire? où démarrer?

Qu'ai-je eu pour la Saint Valentin? bonne question.

Dans la mesure où je n'ai pas de valentin officiel, attitré pour la tâche, mon père chéri m'a apporté un coeur en chocolat, et un filet de perche du Nil. Cru.

Fête commerciale. Cette débauche sociétale de coeurs et de fleurs et de consommation effrénée de produits estampillés valentine's day ne doivent faire oublier uneréalité: ce jour reste une date marketing, où chacun est encouragé à la dépense. Aigrie? Moi? Pensez...Après tout, pourquoi pas faire plaisir à celle/celui/ceux qu'on aime une fois comme ça, en passant, toujours une occasion de pardonner les vilainies de l'existence, d'un quotidien pas toujours rose bonbon. Entre le dentifrice pas rebouché, les mini mensonges, les omissions sans intention de nuire, les reproches...Je m'égare, j'enfile les clichés d'une vie de couple conjuguée sur le mode mesquinerie.

Saint Valentin, Pas si grave diront certains. Certes. Mais prouver son amour à l'autre, cela est bien humain, relève de chaque instant. Réél ou virtuel, en pensée ou en acte, là ou loin. Les preuves sont-elles obligatoirement indispensables? A quoi mesurer leur vérité? Qui me dit qu'aujourd'hui, tu jures, et que demain tu ne te rétracteras pas???

Une preuve, en voulez-vous? Offrir une rose au restaurant, achetée à un vendeur ambulant, slalomant engtre les tables. Pas parce que c'est romantique, adéquat, etc. Non, parce que le ridicule de la situation, du tableau de la fleur posée entre les assiettes, l'impudeur des sentiments affichés, ne sont rien à côté du geste de solidarité/ d'humanité-ô le grand et beau mot-à l'homme qui, souvent clandestin, souvent père de famille pauvre et acharné, souvent indien, vous propose "des fleurs pour les amoureux". Il faut comparer votre place de choix, à la table du resto, hésitant entre champagne et san pelegrino, et celle de l'homme au regard bienveillant qui n'attend de ce soir qu'un maigre butin. A errer entre les restaurants, les cafés et les bars, en quête d'une recette quotidienne, d'un euro par ci, ravalant fierté et égo, et distribuant aux couples énamourés des pétales parfumés...

La prochaine fois qu'un de ces promeneurs aux fleurs vous propose, dans son accent épicé, de couvrir la promise d'une tige florale, ne détournez pas les yeux. Acceptez. Pour lui faire plaisir. C'est valable pour lui comme pour vous...

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